Antoine de Maximy, journaliste-écrivain, français

Issu d'une famille assez bohème avec deux parents artistes peintres soixante-huitards vivant à Lyon puis à Paris, Antoine de Maximy est l'aîné de quatre enfants1. Il redouble sa troisième et arrête ses études de seconde au lycée dont il se fait exclure, puis rejoint les rangs du cinéma des armées comme ingénieur du son pendant trois ans et y fait ses premiers pas dans la réalisation2. 

De 1980 à 1983, il travaille comme grand reporter pour CBS News. Il est notamment envoyé à Beyrouth pendant la guerre civile, y réalisant un documentaire sur les Casques Bleus. Il couvre aussi la guerre Iran-Irak. Il y découvre son attrait pour l'aventure, le reportage de guerre, le voyage vers l'inconnu3. 

Mais voyager dans un pays sans le visiter ne lui plaît pas. En 1983, il est engagé par une équipe de la Guilde européenne du raid pour réaliser le film de leur expédition en Amazonie4. Après cette expérience, il se dirige alors vers le journalisme scientifique et animalier où aventure, plaisir, culture et fascination sont mêlés, apprenant au fil des expéditions tous les métiers, cadreur, monteur, réalisateur. En 1994, en collaboration avec le réalisateur Jean-Yves Collet et l'aéronaute Dany Cleyet-Marrel, il invente la cinébulle, une montgolfière motorisée biplace de 1 400 ou 1 500 m3, spécialement conçue pour faire des prises de vue aériennes et adoptée par Nicolas Hulot5. 

Réalisateur, présentateur et cameraman, il s'est rendu dans quatre-vingts pays en vingt ans de carrière. Spécialiste des voyages à l'étranger — actualités internationales, films animaliers et expéditions scientifiques — il a réalisé ou présenté une trentaine de documentaires, dont Animal Zone, Zone sauvage, Un radeau sur la forêt, Les nouveaux mondes et Emmenez-moi sur France 2 (coproduite avec le Guide du Routard), ainsi que Au-delà des dunes et J'irai dormir chez vous sur France 53. 

C'est grâce à cette dernière émission qu'il obtient un véritable succès populaire. Doté d'un harnais portatif maintenant une caméra, il voyage seul dans divers pays et se fait héberger chez de parfaits inconnus parmi les autochtones. Généralement, les émissions se déroulent bien avec de belles rencontres et des gens hospitaliers mais Antoine de Maximy a aussi connu plusieurs moments critiques lors de ses reportages : en Bolivie où une fausse policière membre d'un gang tente de lui voler son matériel (la police et les passants interviennent mais de Maximy est contraint de quitter le pays car le gang le recherche), à Sainte-Lucie aux Caraïbes où une fusillade éclate non loin du café où il se trouve, à Inujjuaq au Québec où un Inuit drogué lui casse sa caméra, au Vanuatu où les habitants d'un village l'ont obligé à leur donner de l'argent pour l'héberger ou encore aux États-Unis, lors du Burning Man, lorsqu'après avoir, dans un premier temps, décliné la proposition, il accepte finalement de tester un cookie fourré à la marijuana. En septembre 2016, Il rejoint l'équipe de chroniqueurs de l'émission La Cour des grands, animée par Alessandra Sublet, sur Europe 1. 

Le 6 mars 2018, il participe à « La Veillée », événement où des personnes relatent leurs histoires extraordinaires sur scène devant un public. Il y narre sa jeunesse en tant que journaliste à Beyrouth en temps de guerre6. 

Le 16 mai 2019, Antoine de Maximy présente son projet de long-métrage intitulé J'irai mourir dans les Carpates7, dont le tournage est prévu en septembre 2019. Il fait appel au financement participatif, via la plateforme KissKissBankBank, pour financer la production de ce film8.