Mariée à un Français et mère de deux enfants, Fawzia Zouari a fait le choix de défendre les valeurs de la République, dont la laïcité qu'elle estime en danger en raison de la montée de l'islamisme. La caravane des chimères, publié en 1989, et qui reprend le sujet de sa thèse, est consacré au parcours de Valentine de Saint-Point, petite-nièce d'Alphonse de Lamartine, égérie du futurisme, qui a voulu réconcilier l'Orient et l'Occident, et s'est installée au Caire après s'être convertie à l'islam. Ses ouvrages suivants évoquent, pour la plupart, la femme maghrébine installée en Europe occidentale. Ce pays dont je meurs, publié en 1999 et inspiré d'un fait divers, raconte de façon romancée la vie de deux filles d'ouvrier algérien, déracinées, aussi mal à l'aise dans leur société d'origine que dans leur pays d'accueil. La Retournée, roman publié en 2002, narre sur un ton ironique la vie d'une intellectuelle tunisienne vivant en France qui retourne dans son village natale et se confronté à l'hostilité générale. En 2006, paraît La deuxième épouse, mettant en scène trois femmes maghrébines fréquentées simultanément par le même homme, et inspiré, là encore, d'un fait divers. Suivent : J'ai épousé un Français, éd. Plon, 2009, Je ne suis pas Diam's, éd. Stock, 2015, Le corps de ma mère, éd. Joelle Losfeld, 2016 pour lequel elle a reçu le Grand prix Prix des cinq continents de la Francophonie 2016.
En 2017 Fawzia Zouari reçoit le Prix Provence Méditerranée pour son livre Le corps de ma mère.
"Les enfants, on m'a fait l'honneur de me nommer présidente du concours et j'en suis ravie. Je dois être à la hauteur, vous aussi. Le thème de cette année est passionnant parce qu'il contribue à mettre en valeur les femmes, leur rôle dans nos sociétés et leur capacité à nous tirer tous vers le haut et nous donner l'exemple. J'attends impatiemment de vous lire. Et, croyez-moi, c'est une belle aventure que la nôtre ! " Fawzia Zouari.